Tout pousse aujourd'hui à la raison, au raisonnable, manipulé par l'algorithme. La raison assomme le désir et fait que l'état du monde est perçu comme une fatalité. L'utopie, le lieu qui n'est pas, parce qu'il n'existe pas, ne serait donc que folie. Mais quelle folie est supérieure à la destruction systématique de nos environnements ? Quelle folie vaut que l'on sacrifie les générations à venir ? Qu'y a-t-il de plus improbable que la succession de crises que l'on vit depuis la crise du COVID ?
Alors refaire utopie, en acte, concrètement. Reposer les questions du lieu de vie, de l'habitat, de notre alimentation, de nos imaginaires. S'inspirer, chercher, essayer, rater. Assumer que oui, il nous appartient de créer les utopies à venir.